En 2004, la CEAHR (Confédération européenne des associations d’horlogers-réparateurs) introduisait une plainte devant la Commission européenne pour entente entre des fabricants de montres suisses et abus de position dominante résultant du refus de ces fabricants de continuer à approvisionner les réparateurs de montres indépendants en pièces de rechange.
En 2008, la Commission rejetait la plainte par une décision que contestait la CEAHR devant le Tribunal de l’Union.
Le Tribunal (Trib. UE, 15 décembre 2010, T-427/08) annulait la décision de la Commission, considérant qu’elle avait violé son obligation de prendre en considération tous les éléments de droit et de fait pertinents qui lui étaient présentés, insuffisamment motivé sa décision et avait commis une erreur manifeste d’appréciation en concluant que le marché des services de réparation et d’entretien n’était pas distinct de celui de la vente des montres de luxe et de prestige.
La Commission ouvrait alors une enquête contre les fabricants de montres suisses, mais après examen, décidait de ne pas poursuivre ses investigations (Décision C (2014) 5462 final, affaire AT.39097), considérant qu’une enquête plus détaillée solliciterait des ressources disproportionnées au regard de la faible probabilité d’établir l’existence d’une infraction au regard des articles 101 et 102.
De nouveau, la CEAHR introduit un recours en annulation contre la décision de la Commission.
Le recours de la Confédération européenne des associations d’horlogers-réparateurs (CEAHR) a en conséquence été rejetée.
03/02/18